Carrefour des civilisations, la région de la Saoura se situe sur un long bandeau longeant la frontière marocaine et délimité à l’est par l’Erg occidental (chaîne de montagnes au nord-ouest de l’Algérie). L’oued Saoura, un des plus importants du pays, est alimenté par des cours d’eau de l’Atlas saharien et du Haut-Atlas marocain. Palmeraies et ksour se succèdent le long des lits des oueds.
L’UNESCO sur « les Routes des Ksour »
Jadis très prospères puis délaissés, ces villages fortifiés d’architecture berbère, de terre rouge ou ocre, construits le plus souvent sur des contreforts proches d’oasis, renaissent de leurs cendres. Ils constituent un type d’habitat millénaire combinant généralement greniers et habitations et sont un atout majeur du patrimoine historique de l’Algérie.
L’UNESCO est d’ailleurs partie prenante dans leur réhabilitation via un programme intitulé « les Routes des Ksour », qui favorise le maintien des populations grâce au développement du tourisme durable. C’est ainsi que nombre de ces forteresses exceptionnelles sont transformées en maisons d’hôtes.
Les professionnels du tourisme vont ainsi pouvoir développer de nombreuses thématiques de voyages : séjours ethniques, archéologiques (ksour, gravures rupestres, …), culturels (pèlerinage sur les traces du Père de Foucauld), festivaliers (Ahallil S’bou, Moussem), artisanal, etc. Le visiteur, quant à lui, appréciera la quiétude intemporelle de ces habitats.
Taghit :
Site incontournable de la Saoura, situé à 90 kilomètres de Bechar, Taghit compte parmi les plus belles oasis du Grand Erg occidental, voire même du Sahara. Son patrimoine architectural est constitué de maisons traditionnelles couleur ocre et d’un ksar érigé sur un éperon rocheux et offrant une vue magnifique sur la plus haute dune du Sahara.
La découverte de nombreuses gravures rupestres (dont celle de Zousfana, située à quelques kilomètres) et de silex atteste que l’occupation de ce site par l’homme remonte à des temps anciens.
Taghit est aussi la ville du Maoussem, cette grande fête annuelle célébrant la récolte des dattes fin octobre. Une fête de musique et de couleurs, à ne pas manquer.
Beni Abbès :
L’origine de cette oasis – bâtie sur une colline rocheuse sur la rive gauche de l’oued Saoura -remonterait au XIe siècle bien que des vestiges du paléolithique et du néolithique y aient été retrouvés. Sa palmeraie, en forme de scorpion dont la queue est dominée par une grande dune de sable rouge, est magnifique. L’oasis accueille chaque année le festival « Les Nuits de la Saoura » qui met en valeur la musique méditerranéo-africaine.