A 600 kilomètres d’Alger et au pied de l’Atlas saharien, la région du M’Zab s’articule autour de l’oued du même nom. Il y a mille ans environ, des Berbères du Maroc, venus se réfugier sur le plateau du M’Zab (500 mètres d’altitude), y ont bâti un chapelet de villes à la beauté singulière.
Les palmeraies ont été l’une des conditions essentielles à la survie de ces cités et, plus que des aires de culture, elles sont devenues de véritables villes-jardins où les Mozabites s’abritaient pendant les grandes chaleurs.
A leur arrivée dans la région, les Ibadites ont foré la roche sur plusieurs dizaines de mètres pour atteindre des nappes rachitiques. Il aura fallu des années d’exploitation d’un système ingénieux d’irrigation et de barrages pour que les habitants du M’Zab profitent de ce « don de Dieu » qu’est l’eau.
Ghardaïa naît en 1085, des mains des Mozabites. Elle fut construite sur une colline et ceinturée de remparts. Ses maisons et ses mosquées, étagées du haut vers le bas de la colline, forment des rectangles blanc et ocre. Au fur et à mesure de l’ascension, les rues sont de plus en plus étroites et tortueuses, se transformant parfois en escaliers. La palmeraie quant à elle s’étale en contrebas.
Cinq autres oasis ont été érigées autour de Ghadaïa : Berriane, Guerrara, Metili, Sebseb et Zelfana. Elles ont en commun leur architecture et leur style de vie.