La bijouterie traditionnelle algérienne s’est constituée autour d’un large éventail de formes telles que la rosacs, l’étoile, le triangle et le losange. Irriguée culturellement par l’Andalousie, elle intégrera également la technique de l’émail cloisonné, qui fait la marque, notamment, de la bijouterie berbère. Qu’elle soit des Aurès ou de Benni Yenni en Kabylie, celle-ci est très populaire et immédiatement reconnaissable par son emploie exclusif de l’argent, d’émaux aux couleurs vives (bleu, vert, jaune), contrastant avec le rouge vif du cabochon en corail qui sertit les pièces.
Dans les grands centres urbains, Alger, Constantine, Tlemcen, c’est l’influence ottomane qui prédomine, faite de bijoux luxueux, en or, d’inspiration orientale.
Dans l’Extrême-Sud, s’ajoute une dimension mythique. En effet, l’orfèvre, le plus souvent membre de la caste légendaire et très fermée des Inadin, qui fabrique le bijou targui, est aussi le forgeron qui fabrique les armes des guerriers et les outils de l’agriculteur.